Définition
Cancer de la prostate: le cancer le plus fréquent chez les hommes
Le cancer est caractérisé par une prolifération incontrôlée de cellules, envahissant et détruisant les tissus et organes environnants.
Le cancer de la prostate est le cancer le plus fréquent chez les hommes et se situe au deuxième rang en terme de mortalité, derrière le cancer du poumon. La fréquence du cancer de la prostate augmente avec l’âge. Un homme sur 10 est atteint du cancer de la prostate durant sa vie et un homme sur 30 en meurt.
Examens (diagnostic)
Les chances de guérison sont d’autant plus grandes que le diagnostic du cancer de la prostate a été posé précocement.
La meilleure méthode permettant de détecter un cancer de la prostate à un stade précoce est de combiner un dosage de l’antigène spécifique prostatique (PSA) dans le sang avec une palpation de la prostate par le toucher rectal.
Si le toucher rectal est normal et la valeur du PSA en dessous de la normale, la probabilité d’un cancer de la prostate est très faible.
Des examens complémentaires doivent être mis en route si le toucher rectal est positif et la valeur du PSA de l’ordre de 4 ng/ml.
Le diagnostic de cancer de la prostate repose sur les résultats de la biopsie avec prélèvement de tissus pour analyse microscopique; le toucher rectal et les valeurs de PSA ne suffisent néanmoins pas pour porter le diagnostic de cancer de la prostate.
Lorsque le diagnostic de cancer de la prostate est confirmé par les résultats de la biopsie tissulaire, d’autres investigations d’imagerie médicale comme la tomodensitométrie, des radiographies et une scintigraphie osseuse sont effectués pour détecter d’éventuelles métastases osseuses.
Les sites métastatiques de prédilection du cancer de la prostate sont les ganglions lymphatiques, les poumons et les os.
Options thérapeutiques
Le choix du traitement doit être adapté à chaque patient, car il dépend de facteurs divers comme l’âge du patient, le stade de la maladie et l’agressivité tumorale.
Le traitement du cancer de la prostate est différent si la tumeur est limitée à la prostate ou si elle a déjà envahi les tissus avoisinants ou des organes à distance (métastases)
Cancer prostatique localisé
Une guérison est uniquement possible si la tumeur est strictement limitée à la prostate.
Options thérapeutiques
Opération: Die Chirurgie: la prostatectomie radicale ne doit pas être confondue avec l’intervention réalisée en cas d’hypertrophie bénigne de la prostate. Au cours d’une prostatectomie radicale, le chirurgien enlève la totalité de la prostate avec les canaux déférents et les vésicules séminales. L’objectif du traitement est l’ablation de la totalité du tissu prostatique envahi par des cellules cancéreuses.
Radiothérapie externe avec curiethérapie (radiothérapie interstitielle).
Attente et surveillance: cette option est recommandée uniquement pour les hommes dont l’espérance de vie est inférieure à 10 ans, en cas de cancer prostatique peu agressif.
Un effet indésirable important observé après une chirurgie ou une radiothérapie est la survenue d’une incontinence urinaire et l’apparition de troubles de l’érection.
Cancer prostatique ayant envahi les organes avoisinants
Lorsque le cancer a envahi les tissus avoisinants ou les organes à distance (métastases), une guérison définitive du cancer est impossible.
Options thérapeutiques :
Traitements palliatifs: mesures visant à augmenter la qualité de vie du patient.
Traitement hormonal: il vise à bloquer la synthèse ou l’action de la testostérone (analogues de la LH-RH ou antiandrogènes).
Castration chirurgicale par orchidectomie: ablation bilatérale des testicules.
Un traitement hormonal ou une orchidectomie peuvent être responsables des effets indésirables suivants: diminution de la libido et impuissance, bouffées de chaleur et ostéoporose sur le long terme.
L’efficacité du traitement hormonal diminue après une période d’environ 10 ans (de 0.5 à 10 ans); on dit que le cancer est devenu «hormono-résistant». D’autres mesures thérapeutiques doivent alors